LYON MAP FAIR  

Salon de la carte géographique ancienne 

Lyon, 3 juillet 2024                                                                                            Liens externes en rouge

 

Conjointement à la 30e Conférence internationale sur l'histoire de la cartographie [ICHC] - 1-5 juillet 2024, organisée par l'Université Jean Moulin Lyon III,

la Librairie Loeb-Larocque a organisé le mercredi 3 juillet 2024 à Lyon un salon de la carte géographique ancienne : Lyon Map-Fair.

  

www.map-fair.com/lyon-ichc2024


Autour des cartes anciennes et des voyages de découverte

 

Les romans historiques de Jacques-Roger Vauclin

 

                                                                                                                                   Les liens en bleu renvoient aux études du site

 

 

Les voyages de Suleimane est un roman inspiré par la carte manuscrite remise à la Bibliothèque du Congrès à Washington par l’Italien Martian Rossi. La « carte au bateau » montre, à côté du dessin d'un navire et du sceau de Marco Polo, la partie orientale de l'Asie, ainsi que le détroit censé avoir été découvert par Vitus Béring, au-delà duquel débute l'Amérique, qui aurait été alors aperçue bien avant Christophe Colomb. 

 

Ivoire et malaguete met en scène un débat entre Peter Blaeu et Guillaume Sanson autour de l’éventuelle présence de marins dieppois sur les côtes de Guinée dès la deuxième moitié du XIV° siècle. Une « découverte » précoce évoquée à partir du XVII° siècle, après que soient apparues sur les cartes d'Afrique la mention d'un Petit Dieppe. Le roman rappelle que les Portugais n'ont été à coup sûr précédés par des Français sur des côtes africaines qu'à la faveur de la conquête des Iles Canaries par le Normand Jean de Béthencourt, qui a atteint le cap Bojador dès 1405.

 

Le Trésor de la Désirade évoque les navigations des capitaines de l’armateur dieppois Jean Ango dans la première moitié du XVI° siècle, aux Antilles, sur les côtes d’Afrique ou du Brésil, ou dans l’océan Indien. On y retrouve le corsaire Jean Fleury, les frères Parmentier, qui ont voyagé jusqu’à Sumatra, ou le navigateur florentin Giovanni da Verrazzano, qui a perdu la vie sur l’une des îles Canibales représentées, notamment, sur la mappemonde de son frère Girolamo.      

     

Les violons créoles recourt au thème classique de la carte au trésor pour brosser un tableau des Antilles au tournant des XVIII° et XIX° siècles, où se placent l’épopée de Toussaint Louverture à Saint-Domingue, la guerre de course livrée par les marins de Victor Hughes depuis la Guadeloupe, ou l’exil forcé jusqu’au Honduras des Caraïbes noirs de l’île de Saint-Vincent.

 

Le roman La Grande Barrière est en rapport direct avec les dessins des cartes manuscrites de l’École de Dieppe montrant dans la première moitié du XVI° siècle, au sud de l’océan Indien, « la Grande Jave », une terre où beaucoup, par la suite, ont reconnu l’Australie.

 

L'étoile des sept mers débute par la remise au cosmographe vénitien Ramusio du Voyage d'un grand navigateur du port de Dieppe en France, point de départ d'une itinérance maritime et philosophique de son auteur, spectateur affligé des guerres de religion, en quête des moyens conduisant à la paix civile et religieuse.

 

Les premières pages de L'énigme du Roi-Soleil évoquent la mappemonde du jésuite Matteo Ricci, où la Chine est au centre, et non plus reléguée près des bordures orientales comme il est généralement de mise sur les cartes du monde faites par les Européens. Le roman, qui raconte pourquoi Louis XIV a choisi l'astre solaire pour emblème, fait ensuite une large place aux représentations du ciel, celles des cartographes et celles des peintres, acquis, ou pas encore, aux idées de Copernic et de Galilée.

 

La question du mythique passage du Nord-Ouest et de sa représentation cartographique est en discussion dans les premières pages de La Géographe, où Didier Robert de Vaugondy justifie ses dessins de la côte nord-américaine. Le roman questionne certains des voyages de découverte attribués à des navigateurs normands, notamment celui à l'occasion duquel, au tout début du XVIème siècle, le capitaine de Gonneville aurait abordé les Terres Australes inconnues, ou, plus vraisemblablement, le Brésil. Camille Bénerville, une « salonnière » de la fin du siècle des Lumières, aurait en tout cas favorisé les entreprises ayant conduit au percement du canal de Suez et de celui de Panama. 

 

 

Éditeur : ipagine.com